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John Paul Jones |
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John Paul Jones né John Baldwin le 3 janvier
1946 à Sidcup dans le Kent, au sud de l’Angleterre. Avec
une mère chanteuse et danseuse, un père pianiste et arrangeur
pour orchestre, son avenir semblait tracé dans les grandes lignes.
De fait, ses parents l’emmenèrent très tôt lors
de leurs tournées musicales. Et son père l’initia
au piano dès l'âge de six ans. Plus tard il fut séduit
par l’orgue. Il prit des leçons et joua sur celui de son
église, à 14 ans.
Son père écoutait de tout (du classique au blues), il en
fit profiter son fils. Il lui conseilla de jouer du saxophone, car avec
cet instrument il trouverait toujours du travail. Mais John choisit la
basse et en achète une, en 1960. Son père prit alors en
main son apprentissage en l’emmenant faire des bals, des mariages
et ce genre de choses...
Ses influences furent limitées. En effet, d’après
lui, la basse était généralement sous mixée
sur les enregistrements de l’époque - ce jusqu’au milieu
des années soixante - mis à part sur les disques de jazz.
Il écouta alors des grands contrebassistes de jazz comme Charlie
Mingus et Ray Brown. Pour le reste, quand il écoutait un disque,
il poussait les basses pour en suivre les progressions.
A 15 ans, il joua dans ses deux premiers groupes, The Deltas puis The
Jet Blacks, pratiquant du jazz-rock. En 1962, John avait 17 ans et déjà
une solide expérience musicale. Il quitta alors l’école
pour devenir bassiste de Jet Harris et Tony Meehan, deux anciens Shadows.
Ils avaient à leur actif un hit : "Diamonds" (sur lequel
jouait un certain Jimmy Page). Il tourna avec eux pendant un an (avec
John McLaughlin à la guitare rythmique). Mais le duo finit par
se séparer. Cependant, John Balwin était lancé dans
le monde des musiciens professionnels.
En 1964, il signa un petit contrat chez Decca pour l'enregistrement d'un
single, "Baja" / "A Foggy Day In Vietnam" (une face
B sur laquelle il ne joue même pas). Il sortit sous le nom "plus
artistique" de John Paul Jones, sur les conseils de son producteur
Andrew Loog Oldham. Le single fut néanmoins un flop.
Mais c'est en tant que musicien studio à Londres que John Baldwin,
devenu John Paul Jones, allait se faire connaître.
Il s’improvisa aussi arrangeur. Dès lors il enchaîna
les sessions. Notons son travail pour Marianne Faithfull, Tom Jones, Donovan,
Rod Stewart, Herman’s Hermits, Jeff Beck, The Rolling Stones, Nico,
etc. Il croisait souvent Jimmy Page qui était aussi très
demandé, et il jouait même avec en sa compagnie sur quelques
titres, mais toujours pour les autres. Par après, il jouera sur
quelques titres des Yardbirds, que Jimmy Page avait rejoints.
En 1966, il se maria avec Mo, qui lui donnera deux enfants.
En août 1968, John finit par se lasser du travail d’abattage
en studio et du carcan artistique qui lui était imposé.
Il apprit que son ancien collègue, Jimmy Page, cherchait à
monter un nouveau groupe après l’implosion des Yardbirds.
Deux mois plus tôt, au cours d'une session pour Donovan, il avait
déjà fait part à Page de son envie de jouer avec
lui s'il montait un nouveau groupe. Finalement, il choisit de quitter
sa confortable, mais frustrante, place de musicien de studio pour intégrer
le groupe de Page. Ce dernier accepta sans hésiter cette recrue
de choix.
Après la folie Led Zeppelin, John Paul Jones
retrouva des activités moins exubérantes. Il se fit construire
un studio personnel et se passionna pour les nouvelles technologies.
En 1985, il composa la bande sonore d’un film de Michael Winner
: "Scream For Help". Jimmy Page jouait sur deux titres. Par
la suite il produisit quelques disques. En autre The Mission en 1987,
Cinderella en 1990, R. E. M. et Peter Gabriel en 1992.
Côté scène c’était le calme plat, mis
à part une anecdotique monté sur scène pour un rappel
de Robert Plant en 1983. Finalement il retrouva les deux autres survivants
de Led Zeppelin le 15 juillet 1985, pour un concert mal préparé,
à l’occasion du Live Aid à Philadelphie. Nouvelle
réunion en 1988 pour les 40 ans d’Atlantic au Madison Square
Garden. D’autres réunions eurent lieu. Mais pour des fêtes
privées. En 1989 pour les 21 ans de Carmen, la fille de Robert
Plant, ainsi que pour le mariage de Jason Bonham, le fils de John Bonham.
En août 1994, au moment où Page & Plant se réunissaient,
il monta sur scène avec The Heart pour 5 concerts. Cela en vue
d’un disque live (The Road Home) dont il était aussi le producteur.
Il rejoignit ensuite l’excentrique Diamanda Galas, et ses pirouettes
vocales, pour un album : "The Sporting Life". Suivront des tournées
en Europe et aux Etats-Unis.
Toujours délaissé par ses anciens complices, il sortit enfin
un album solo (instrumental) en 1999 : "Zooma". L’album
est une réussite musicale dans un genre que l’on peut qualifier
de rock progressif. Suit, en 2002, "The Thunderthief" avec du
chant et des influences celtiques. Le génial guitariste Robert
Fripp (King Crimson) joua sur un titre. Des tournées eurent également
lieu où il rejoua, en plus des nouveaux, quelques titres de son
ancien groupe. Il ressortit même sa vieille guitare à 3 manches
comme au bon vieux temps…
Avec ses dernières productions et prestations, il démontra
qu’il n’avait rien perdu de son talent musical et qu’il
était désormais le plus original, musicalement parlant,
des survivants de Led Zeppelin.
Biographie par Eric
Discographie pre-Led Zeppelin |
Ne sont pas répertoriées les productions
sur lesquelles John Paul Jones a joué en tant que musicien studio.
Single
John Paul Jones - "Baja" / "A Foggy Day
In Vietnam" (avril 1964)
Discographie post-Led Zeppelin |
Albums
Music From The Film "Scream For Help" (mars 1985)
Diamanda Gallas with John Paul Jones - The Sporting Life (1994)
John Paul Jones - Zooma (septembre 1999)
John Paul Jones - The Thunderthief (février 2002)
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