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Á la conquête de l'ouest Que d'émotions lors de la sortie de ce live ! Pour moi qui n'ai pas vécu la grande aventure des '70s, c'est vraiment quelque chose de spécial d'assister pour la première fois à la sortie d'un nouvel album de Led Zeppelin. Tout excité que j'étais ! Et comme à la grande époque, à l'instant où j'écris ces lignes, la bande à Page est à nouveau numéro 1 aux Etats-Unis, 24 ans après "In Through The Out Door"... Led Zep is back. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on n'est pas déçu du cadeau. Evidemment, ceux qui comme moi possédaient déjà le concert du LA Forum (voire les 2 concerts) en bootleg savaient à quoi s'attendre, mais l'effet de surprise reste le même : ce live est une TUERIE !!! Prenez une bêche et creusez un trou au fond de votre jardin, on peut définitivement enterrer "The Song Remains The Same"... Et creusez profond ! Car voici le live ultime, celui qui prouve enfin à quel point Led Zeppelin était magique sur scène, au-dessus du lot. Bref "How The West Was Won" est une véritable leçon de rock 'n roll et s'installe directement sur les plus hautes marches du podium des plus grands lives de l'histoire, au côté des "Made In Japan" ou encore "Live At Leeds"... On ne pourra que regretter que ce live ne sort que maintenant ; 30 ans plus tôt et la légende aurait été parfaite. LA Forum & Long Beach Arena : the west is won Deux concerts en un seul donc : Jimmy Page a compilé sur cet album les fabuleux shows californiens des 25 et 27 juin 1972, respectivement ceux au Forum d'Inglewood (Los Angeles) et à l'Arena de Long Beach. Concerts qui clôturaient la huitième tournée américaine du groupe. C'était l'époque où, après ses quatre premiers albums, Led Zeppelin était déjà le groupe de rock le plus célèbre de la planète. Et à vrai dire... l'ouest californien était déjà conquis depuis bien longtemps pour Bonzo, Jonesy, Pagey et Percy. Led Zeppelin était chez lui en Californie : c'est de là que tout était parti, avec un public entièrement acquis à leur cause, là où s'est forgée la réputation d'un des plus grands groupes de scène des années '70. Et le LA Forum, les Zeps connaissent bien, c'était déjà la cinquième fois qu'ils allaient s'y produire. Sachant bien que ça allait de nouveau être un feu d'artifice, Jimmy avait contacté Eddie Kramer (avec qui ils venaient de finir "Houses Of The Holy") pour enregistrer ces concerts de la côte ouest. Bien lui en a pris, très bien lui en a pris...
La set-list de "How The West Was Won" est la même que celle des deux shows, mais est plus particulièrement basée sur celle du LA Forum (bien qu'il y ait plus de titres de Long Beach) : c'est en effet lors de cette soirée mémorable que le Zep a joué pas moins de six rappels ! (bien que ce ne soit pas un record pour eux...). Jugez plutôt : "Rock And Roll", "The Ocean", "Louie Louie" (fantastique reprise du tube de Richard Berry, popularisé par les Kingsmen), "Thank You", "Communication Breakdown" et enfin pour assommer tout le monde, "Bring It On Home". Malheureusement, nous n'avons droit qu'à trois des six rappels sur le live, et c'est tout de même une petite déception. Peut-être la bande était-elle abimée, ce qui expliquerait l'éviction de ces titres... Question technique, on ne peut qu'être
admiratif devant le travail de mixage de Page, qui nous offre un son MONSTRUEUX,
lourd et matt, tel qu'il devait l'être à l'époque.
La batterie de Bonzo est excessivement présente, limite sur-mixée,
mais en même temps, c'est un plaisir d'écouter la puissance,
la technicité, et surtout l'inventivité du plus grand batteur
de rock. A l'inverse, peut-être n'est-ce qu'une impression, mais
la voix de Percy me semble elle un peu... sous-mixée ! Disons qu'elle
aurait pu être d'un volume un poil plus élevé... mais
pas d'inquiétude, on entend bien les notes suraïgues du sieur
Plant ! Les titres Après l'envoûtant "drone" (drôle de bourdonnement diffusé dans l'arène avant le concert), le riff furieux d'"Immigrant Song" démarre en trombe et annonce de ce que va être le reste du show. "Nous sommes vos maîtres suprêmes" chante Robert... S'ensuivent des versions particulièrement puissantes et dévastatrices de "Heartbreaker" (ah Jimmy, quel solo !), "Black Dog" et "Over The Hills And Far Away", qui venait d'être ajoutée à la set-list pour être testée sur scène avant la sortie de "Houses Of The Holy" (qui ne sortira qu'un an plus tard finalement). Comme sur ses disques studio, Led Zep commence toujours en trombe pour assommer tout le monde, avant de passer à un peu plus de finesse : "Since I've Been Loving You" et "Stairway" sont à pleurer (un petit "bidouillage" toutefois sur "stairway", puisqu'il semblerait que le clavier du début n'est pas celui joué par JPJ ce soir là... bizarre), tandis que le set acoustique est comme d'habitude bourré de charme (on notera que Jimmy chante une partie des paroles de "Bron-Y-Aur Stomp" avec Robert, c'est rare !). Un premier disque parfait donc, dommage cependant l'éviction de "Tangerine" qui faisait partie du set acoustique... On commence le deuxième disque en force avec une superbe version de "Dazed" qui contient des passages instrumentaux de "The Crunge" et de "Walter's Walk" (qui se retrouvera 10 ans plus tard sur "Coda"). Page y fait une fois de plus des merveilles d'improvisation. Autre titre de "Houses Of The Holy" qui intègre la set-list à l'époque, "Dancing Days", toujours aussi euh... dansante. C'est ainsi qu'on arrive au point faible de l'album selon moi, et par ailleurs le point faible de presque tous les concerts de Led Zeppelin : l'inévitable solo de batterie de Bonzo sur "Moby Dick". Un solo de batterie, passe encore... mais 20 minutes... non, vraiment. Heureusement, Bonzo était encore assez inspiré ce soir là et le tout passe finalement assez vite. Mais tout de même... Evidemment, Page était presque obligé de mettre "Moby Dick" sur le live (question d'hommage envers Bonham), mais ce n'est pas là le problème. Bonzo n'avait pas besoin de cela pour démontrer son talent. Sur le troisième disque, "Whole
Lotta Love" remet les pendules à l'heure et propose un medley
fantastique : le récurrent "Boogie Chillen" de John Lee
Hooker, "Let's Have A Party", "Hello Marylou" (deux
tubes du King), le bluesy "Going Down Slow" de James Oben, ainsi
que quelques mesures du "Everybody Needs Somebody To Love" de
Solomon Burke, avant le solo (reprise qui sera beaucoup plus développée
en '73). Super medley donc, mais pas complet ! En effet, il manque une
autre reprise d'un tube d'Elvis, "Heartbreak Hotel". Quoi qu'il en soit, malgré ces petits défauts inhérents à tout album live (qu'on me cite un seul live qui propose un concert unique, complet, et sans petits bidouillages), "How The West Was Won" est une réussite totale, et une bien belle illustration de la conquête de l'ouest par Led Zeppelin (dixit Jimmy Page).
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