| news | histoire | albums | infos | traductions | photos | bootlegs | sondage | download | forum | liens | livre d'or | contact | accueil

No Quarter : Jimmy Page & Robert Plant Unledded

1. Nobody's Fault But Mine
2. Thank You
3. No Quarter
4. Friends
5. Yallah
6. City Don't Cry
7. Since I've Been Loving You
8. The Battle Of Evermore
9. Wonderful One
10. Wah Wah
11. That's The Way
12. Gallows Pole
13. Four Sticks
14. Kashmir
  • Sorti le 8 novembre 1994
  • Enregistré en 1994 à l'Albion de Londres lors d'un concert organisé par MTV, au Maroc (pour "Yallah", City Don't Cry" et "Wah Wah") et au Pays de Galle (pour "Nobody's Fault But Mine" et "No Quarter")

Les retrouvailles que tout le monde attendait

Et bien oui, enfin! 14 ans après la dissolution de Led Zep dans les circonstances que l'on sait, Jimmy Page et Robert Plant se décident enfin à retravailler ensemble... Et ce pour le plus grand bonheur des fans qui n'ont jamais été aussi nombreux qu'en ce début des années nonantes. Led Zep ne s'était alors reformé qu'à de rares occasions, comme lors du Live Aid de 85, en 88 lors d'un concert de retrouvailles avec à la batterie le fils de Bonzo, Jason, ou encore pour le 40e anniversaire de la maison de disque Atlantic en 89.

Qu'ont - ils fait après Led Zep? Tandis que John Paul Jones reprenait tranquillement son "petit" boulot d'arrangement studio (devenant au passage producteur), Jimmy Page et Robert Plant s'étaient eux mis à la recherche de nouveaux horizons dans des carrières solo qui, il faut bien le dire, n'ont rien eu d'exceptionnel. Jimmy Page & David Coverdale (ex-chanteur de Deep Purple) reprenant du Led Zep, on peut franchement oublier... Ce que Robert Plant ne manqua d'ailleurs pas de souligner, traitant Coverdale de, je cite, "fucking idiot". Je vous laisse le soin de la traduction... C'est ainsi que, pendant quelques mois, Page et Plant vont s'envoyer quelques "roses" par presse interposée. Robert, quant à lui, s'en sortait un peu mieux comme avec l'album "Fate Of Nation". Mais bon, ça n'est quand même pas suffisant pour le chanteur du plus grand groupe de rock du siècle... Bref, ça marche pas du tonnerre et les fans du zeppelin se demandent ce qui se passe (pas moi, j'étais trop jeune), attendant vainement une utopique reformation.

Le miracle a donc lieu en 1994. Nos deux compères se réconcilient et partent en tournée sous le nom Page & Plant Unledded (du led zep unplugged...). Sans John Paul Jones donc, qui malheureusement n'est pas convié à la fête. Franchement dommage... On retrouve à sa place Charlie Jones, déjà bassiste de Plant lors de sa tournée "Fate Of Nation" (et aussi son gendre) et font confiance à Michael Lee pour la batterie. L'alchimie entre Page et Plant n'est plus à démontrer, cette tournée sera une grande réussite. Et c'est accompagnés d'un orchestre égyptien et du London Metropolitan Orchestra qu'ils vont reprendre du Led Zep (et quelques nouveautés), avec des morceaux parfois totalement réarrangés. Par exemple, "Nobody's Fault But Mine" et "No Quarter" sont pratiquement méconnaissables.. Personnellement je préfère cette version ci de "Nobody's.." à celle de Presence, tandis que la version du classique de Houses Of The Holy ne manque pas de charme, tout en acoustique. Du grand art... Ils nous réssuscitent Led Zeppelin tout en évitant la banale reprise.

Cet album est en fait un semi-live. Cinq titres furent enregistrés à l'extérieur pour les besoins d'une vidéo (accompagnant la sortie du disque) : au Pays de Galle pour "Nobody's Fault But Mine" et "No Quarter", et au Maroc pour "Yallah", "City Don't Cry" et "Wah Wah", les nouvelles créations aux sonorités arabes. Le reste de l'album fut enregistré lors d'un concert organisé par la chaîne de télé MTV à l'Albion de Londres, avec comme fil conducteur l'Orient, l'une des influences majeures de Robert Plant.

Très peu électrique, cet album s'apparente un peu à une sorte de Led Zeppelin III sauce arabe. Mais le résultat n'en est pas moins sublime. "Yallah", intitulé "The Truth Explodes" sur la vidéo, est le premier morceau vraiment "hard", enregistré en nocturne en plein Marrakech (à voir également sur la vidéo). Après le sympathique "City Don't Cry" enregistré avec des musiciens marocains, on arrive à ces deux morceaux d'anthologie que sont "Since I've Been Loving You" et "The Battle Of Evermore". Accompagné des violons du London Orchestra, Jimmy montre tout son talent sur le premier tandis que la reprise de "The Battle Of Evermore" est une pure merveille, un vrai chef d'oeuvre, un cadeau des dieux du rock, une... Ouais, bon, tout ça pour vous dire que c'est trop beau : Jimmy sur sa mandoline-guitare triple manche, et surtout le duo Plant - Najma Akthar, une jeune chanteuse indoue qui, en plus d'être fort jolie, parvient à faire mieux que Sandy Denny en 71.

Alors que "Wonderful One" est uniquement jouée par Page et Plant où l'on peut voir leur complicité retrouvée, "Gallows Pole" fait tout exploser avec Porl Thompson de Cure au banjo (joué par John Paul autrefois) et une série impressionante de musiciens. Il doivent bien être une dizaine à jouer dessus! "Four Sticks" est joué, comme Bonzo, avec quatre baguettes et on termine en apothéose avec l'inévitable "Kashmir", roi du désert. When movin' through Kashmiiiiiirr...

Un dernier mot concernant la vidéo dont je vous parlais : elle est vraiment suberbe. On y voit le concert MTV mais aussi les morceaux enregistrés au Pays de Galle et au Maroc. De plus, on y retrouve "When The Levee Breaks", "The Rain Song" et "What Is And What Should Never Be", tous excellents mais non repris sur le disque.