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Les débuts
L'historique de 1968 à 1974
L'historique de 1975 à 1980
Chronologie : les dates clés
Biographies de Bonham, Jones, Page et Plant
~ Historique 1968 - 1974 ~

 

1968

Du 7 au 24 septembre, toute première tournée pour les New Yardbirds, en Scandinavie. Début octobre, ils enregistrent leur premier album. Quelques semaines plus tard le groupe est renommé Led Zeppelin et amorce sa première tournée anglaise le 18 octobre (premier concert sous le nom Led Zeppelin le 25...). Mais les débuts en Angleterre sont difficiles, et le groupe s'oriente vers les Etats-Unis pour lancer sa carrière. Entre temps, Robert Plant épouse une jeune métisse anglo-indienne, Maureen. Début de la première tournée américaine le 26 décembre.

 

1969

Leur premier album, intitulé tout simplement Led Zeppelin, sort le 12 janvier. Ils achèvent leur première tournée US le 15 février, après presque deux mois de concerts sur le sol américain. En mars, Led Zep va donner une vingtaine de concerts en Angleterre, pour accompagner la sortie du disque. Le public réagit déjà beaucoup mieux que lors de leur première tournée anglaise, mais ce n'est pas encore tout à fait ça... et ils repartent pour les States afin de lancer définitivement leur carrière là-bas. Le groupe joue maintenant en tête d'affiche, et enchaine les concerts à un rythme effroyable tout en attirant de plus en plus de monde. Et déjà, la maison de disque Atlantic pousse le groupe à préparer le disque suivant, suite aux excellentes ventes du premier LP. C'est le business... En juin, bref retour en Angleterre pour une mini-tournée, au cours de laquelle deux concerts seront enregistrés pour la BBC qui les avait boudé jusque là. Mais une nouvelle tournée US les attend (déjà la troisième!), histoire de conquérir définitivement le public ricain. Et l'argent commence à rentrer... C'est durant cette tournée que le Zeppelin va enregistrer ce qui sera déjà son deuxième album, entre deux concerts... Car le groupe ne peut pas encore se permettre de faire la moindre pause. Il faut jouer, jouer, et encore jouer, tous les soirs. Le succès est à ce prix. Durant cette année 69, Led Zeppelin donnera plus de 150 concerts. Une vie pas toujours facile, mais nos quatre joyeux lurons savent s'amuser pour oublier la pression. Sex, drug & rock 'n roll prend ici tout son sens... Le groupe va vite s'attirer les foudres de la presse mondaine et leurs frasques les plus incroyables vont faire le tour du monde. Jeux sexuels avec les groupies (pas toujours d'accord... hum...), chambres d'hôtel saccagées, tentative de viol de Bonham et Richard Cole (leur tour-manager) sur une journaliste du Life, violentes cuites de Bonzo détruisant tout sur son passage, etc, etc... C'est aussi ça, la légende Zeppelin. "Led Zeppelin était un groupe de rock 'n' roll. On inventait donc la vie qui allait avec", dixit Jimmy Page. Finalement, Led Zeppelin II sort le 22 octobre, soit moins d'un an après leur premier album. Et c'est un énorme succès. Aux Etats-Unis, en Angleterre, partout. Un an d'existence à peine, et Led Zeppelin est déjà un groupe superstar.

 

1970

Dès janvier, le groupe repart en tournée, leur première à travers l'Europe, pour accompagner la sortie du deuxième album. Elle débute bien sûr en Angleterre, où le groupe va même jouer au Royal Albert Hall de Londres (LA consécration pour un groupe anglais). C'était l'anniversaire de Jimmy Page, et le concert fut grandiose. Un pas de plus dans la conquête du public anglais... Les Beatles vont se séparer, et les Stones sont dans un creux suite à la mort de Brian Jones. Bientôt, Led Zeppelin sera le groupe fétiche des anglais, comme c'était déjà le cas avec les ricains. Pour en revenir au concert du Royal Albert Hall, c'est aussi au cours de cette soirée que Jimmy fit la connaissance du mannequin français Charlotte Martin, qui deviendra plus tard la mère de sa fille unique, Scarlett Page... Quelques semaines plus tard, à Copenhague, on assiste à l'un des plus drôles chapitres dans la grande histoire du Zeppelin. Zeppelin... c'est bien ça qui ne plaît pas du tout à Eva von Zeppelin, descendante du comte von Zeppelin, créateur des tout premiers dirigeables de l'histoire auxquels il donna son nom... "Ils sont peut-être célèbres dans le monde entier, mais ces singes stridents ne vont pas utiliser le nom prestigieux de ma famille sans permission". Le groupe ne put que s'incliner et joua donc ce soir là sous le nom "The Nobs", soit les "bites", en argot ! Ou bien alors est-ce en hommage à l'organisateur du festival de jazz de Montreux, Claude Nobs...
Le 21 mars, le groupe débute sa cinquième tournée américaine. La plus dure. Durant deux mois, le groupe va jouer presque tous les jours, avec à chaque fois un public complètement déchainé. Et de nombreux incidents avec les forces de l'ordre viendront ternir la plupart des shows du Dirigeable. Il faut dire qu'à l'époque les Etats-Unis s'embourbent lamentablement au Vietnam, et un peu partout dans le pays éclatent des manifestations anti-militaristes... Bref, la police est sur les nerfs, et dès que le public se montre un peu trop turbulent, elle n'hésite pas à foncer dans le tas matraque au poing... A la fin de cette tournée, assez dégoûtés, les quatre membres du Zeppelin s'octroient quelques jours de congés. Enfin pas tout à fait, Atlantic attendant avec impatience les bandes de leur prochain disque... Mais au moins, le groupe ne devra pas écrire et enregistrer leur album sur la route comme c'était le cas avec le précédent : fin avril, Page et Plant s'isolent dans un petit cottage du 18e siècle perdu au milieu des collines galloises. Ce cottage s'appelle Bron-yr-Aur. Plant connaissait très bien l'endroit pour y avoir souvent passé ses vacances étant petit. C'est lui qui propose donc à Jimmy Page d'y aller se ressourcer, à la recherche de nouvelles inspirations. De cette ambiance campagnarde toute particulière (il n'y avait même pas d'électricité) sortira une nouvelle facette de Led Zeppelin : le folk.
Quelques semaines plus tard commence l'enregistrement proprement dit, à Headley Grange - petit patelin au sud de l'Angleterre - avec le studio mobile des Rolling Stones. L'album est prévu pour l'automne...
Le 28 juin, le groupe joue au festival de Bath. Et gagne définitivement son combat face au public anglais, de l'avis du groupe lui-même (et pour que la fête soit totale, Peter Grant avait fait sauté l'installation du groupe précédent qui tardait à quitter la scène, pour que ses poulains puissent jouer sous le soleil couchant!!!)...
Le 15 août, les choses sérieuses recommencent avec une sixième tournée US, perturbée par la mort du père de John Paul Jones. Le groupe ne joue plus que devant une assistance de 15 000 personnes minimum, et présentera au public américain les prochains titres de l'album jusqu'en septembre. Après, congé. Enfin ! Car depuis deux ans, ils n'ont pas arrêté une seule seconde de travailler... Mais le travail porte ses fruits. Et en septembre, les lecteurs du Melody Maker - la bible rock anglaise - élisent Led Zeppelin meilleur groupe rock de l'année pour la première fois. Led Zeppelin III sort le 5 octobre, dans une incroyable ferveur populaire. Mais certains fans seront déçus, reprochant au groupe de trop délaisser le hard rock du "II" pour des mélodies plus douces, et les critiques seront en fin de compte assez mauvaises. Rolling Stone, comme à son habitude, crachera sur le disque... mais ce ne sera pas le seul, et la plupart des critiques musicales ne seront pas très bonnes, sans parler de la presse généraliste qui continue à considérer le groupe comme simple "phénomène de masse". Humilié, le groupe se console néanmoins en constatant que le public ne s'y trompe pas. En effet, l'album se vend incroyablement bien, quoi qu'un peu moins que son prédécesseur... Il sera tout de même numéro 1 des deux côtés de l'Atlantique... logique...
Fin octobre, le groupe entier cette fois retourne à Bron-Y-Aur, pour décompresser, et préparer le terrain en vue des prochains disques du Zeppelin. Y naîtront "The Rover", "No Quarter" aussi, tandis que seul dans un coin Jimmy gratouille les premiers accords de ce qui deviendra l'une des plus grandes chansons de tous les temps : "Stairway To Heaven".

 

1971

Après deux mois de vacances bien méritées, le groupe se remet au travail. Début janvier, ils retournent à Headley Grange pour enregistrer l'album que beaucoup considèrent comme leur chef d'oeuvre, celui que l'on allait appeler "Led Zeppelin IV".
S'ensuit une petite tournée anglaise, en mars, pour présenter les nouveaux titres au public. Contrairement aux tournées précédentes, le groupe jouera ici dans de très petites salles, histoire de recommencer en douceur... La réaction du public face à des morceaux comme "Black Dog", "Going to California", et surtout "Stairway to Heaven" gonfle le moral du groupe à 100 %, et se sent maintenant prêt pour une nouvelle grande tournée qui les mènera jusqu'au Japon. Ils commencent par l'Europe, et jouent pour la première fois en Italie, à Milan. La première et dernière fois. Car dès le début du concert, les choses s'enveniment entre le public et les forces de l'ordre. Et ce qui devait arriver arriva : en plein milieu de "Whole Lotta Love", la police balance des gaz lacrymogènes sur des spectateurs surexcités, qui vont bien sûr riposter... Le groupe a tout juste le temps de quitter la scène, laissant là tout leur matériel qui sera presque entièrement détruit au cours de l'émeute. Un désastre. Une chose est sûre, ils ne remettront plus jamais les pieds en Italie...
Ils tourneront jusqu'à la fin de l'année, d'abord aux Etats-Unis, ensuite au Japon (très gros succès au pays du soleil levant), et enfin en Angleterre dont la tournée se termine en apothéose au mythique stade de Wembley. Entre temps, le fameux Led Zeppelin "IV" était sorti le 8 novembre, et ce fut un succès colossal. Il ne fut "que" deuxième aux Etats-Unis (n°1 en Angleterre) mais le plus important était peut-être ailleurs. Car pour une fois, les critiques étaient d'accord pour dire que ce nouvel album était excellent. Même Rolling Stone le trouva bon, c'est tout dire... Et les fans hardcore quelque peu déroutés par un troisième album très doucereux retrouvaient enfin en "Black Dog" et "Rock and Roll" les dignes héritiers de "Whole Lotta Love" et "Heartbreaker". En cette fin d'année 1971, Led Zeppelin est arrivé au sommet, artistiquement parlant. Et c'est, plus que jamais, le groupe le plus célèbre au monde...
Le compte en banque déjà bien rempli, Jimmy Page s'offre alors une sombre bâtisse sur les bords du Loch Ness, Boleskine House. Une sorte de manoir ayant jadis appartenu à Aleister Crowley, célèbre mage occultiste (sataniste pour les gens de l'époque...) du début du siècle auquel Jimmy voue une certaine admiration. Apparaissent alors les premières rumeurs sur Jimmy et sa passion pour Crowley et la magie noire : tout comme les bluesmen au crossroad, Led Zeppelin aurait vendu son âme au diable en échange de la gloire. "Stairway to Heaven" contiendrait des messages satanistes cachés, etc... hum...

 

1972

Dès le début de l'année, le groupe repart une nouvelle fois en tournée, bien décidé à ramasser un maximum d'argent... Tout d'abord en Australie (en février), c'est une première, puis aux States, en juin, pour leur huitième tournée US. De retour d'Australie, Jimmy et Robert firent un crochet en Inde, à Bombay. Ils y enregistreront des versions orientales de "Friends" et de "Four Sticks" avec l'orchestre du coin, donnant un résultat proche des versions du No Quarter de 1994 (jamais sorti officiellement, on peut toutefois trouver ces enregistrements sous forme de bootleg). Le but était de voir s'ils pouvaient mêler musique zeppelinienne et arrangements orientaux... Il est inutile de rappeler qu'avec des titres comme "Black Mountain Side", "White Summer", "In The Light", "Friends", et bien sûr "Kashmir", l'Orient a toujours été l'une des influences majeures dans la musique de Led Zeppelin...
En mai, le groupe enregistre l'album suivant, dont la plupart des titres avaient été écrit en début d'année... Après leur huitième tournée américaine de juin, Jimmy Page offre quelques semaines de congés à ses boys, avant d'amorcer leur deuxième tournée japonaise, en octobre. Et après un bref passage au festival de Montreux, le groupe terminera l'année sur les routes anglaises pour présenter les nouveaux morceaux au public british. En fin de compte, 1972 fut une année assez calme, le groupe donna moins de concerts qu'à son habitude mais continuait à attirer un public considérable... Et continuait à s'attirer les foudres de l'Amerique puritaine avec ses scandales, surtout lorsque Jimmy rencontra la très très jeune Lori Madox (14 ans!) qui devait remplacer Charlotte Martin dans le coeur du guitariste. Bonzo continuait lui à détruire quelques chambres d'hotels (au Japon c'était même au sabre de samouraï, bien aidé par Percy)... Bref, ce n'est pas encore cette fois ci que le Zeppelin se fera respecter par la presse ! Mais ça n'empêche pas Bonzo, Jones, Page et Plant de devenir progressivement multi-millionnaire en dollars. Grâce aux ventes de disques, mais aussi au génie de Peter Grant qui comprend très vite que les foules énormes assistants aux shows du Zep peuvent rapporter encore plus. Grâce à lui, Led Zeppelin est le premier groupe à toucher 90 % des recettes d'un show, le groupe étant maintenant capable d'auto-financer ses tournées (louant à ses propres frais les gigantesques stades US !). En fin d'année, le très sérieux "Financial Times" londonien avance alors un chiffre colossal : selon Peter Grant, l'année à venir devrait permettre à Led Zeppelin d'empocher plus de trente millions de dollars, dont quatre rien que pour la prochaine tournée américaine que l'on annonce gigantesque.

 

1973

En janvier, le groupe poursuit la tournée anglaise qu'il avait commencé l'année précédente, en attendant que la pochette de leur prochain disque soit enfin imprimée correctement. Elle ne le sera jamais, et l'album Houses of the Holy sort finalement le 28 mars, le groupe étant alors en pleine tournée européenne. Comme d'habitude, le disque va battre tous les records de vente... Après l'Europe, le groupe s'attaque maintenant à l'Amérique pour leur neuvième (!) tournée là-bas. Neuf tournées US en cinq ans, seul Led Zeppelin est capable de s'infliger un tel rythme. D'autant plus que cette tournée sera gigantesque, le groupe s'apprêtant à jouer durant près de trois mois! Peter Grant organise bien sûr le tout, et propose au groupe de s'offrir un petit boeing pour faciliter leurs déplacements (ils doivent en tout visiter trente-trois villes). Rien que ça. Mais peu importe, le groupe a (largement!) de quoi se le payer. L'avion en question sera un Boeing 707 loué à une société spécialisée dans le transport de groupes en tournées (!), redécoré aux couleurs du Zeppelin et finalement baptisé "Starship". On y installera même un orgue pour que John Paul Jones puisse répéter! Le groupe est donc fin prêt pour mettre à sac les Etats-Unis, leur terre d'adoption. La tournée commence début mai, et c'est un véritable triomphe que leur réserve le public ricain. Le 5 mai, dans le stade de Tampa en Floride, Led Zeppelin joue devant 56 800 personnes et écrase le vieux record d'affluence détenu par les Beatles depuis 1965. Les trois mois qui suivent sont du même accabi, et Led Zeppelin atteint le septième ciel. La fin de la tournée se cloture en apothéose par trois soirs de concerts au Madison Square Garden de New York (fin juillet), qui seront filmés pour les besoins du film The Song Remains The Same (qui ne sortira qu'en 1976). Le soir du deuxième concert, le groupe apprend avec stupéfaction qu'on vient de lui voler plus de 200 000 dollars de recettes dans le coffre de leur hôtel ! C'est alors le plus grand vol en liquide de l'histoire. Richard Cole, leur tour-manager, est suspecté. Il faut dire que Cole a toujours été très louche. C'est d'ailleurs lui qui initiera Jimmy Page à l'héroïne, ce qui quelque part marquera le début de la fin pour le Zep... Mais nous n'en sommes pas encore là, et après enquête Richard Cole est blanchi, faute de preuves. Mais il faudra longtemps avant qu'il retrouve la confiance de Peter Grant... Quoi qu'il en soit, épuisés moralement et physiquement, les quatres membres du Zep peuvent enfin souffler... Il n'y aura plus aucun concert dans les dix-huit mois à venir. En novembre, le groupe se réunit une fois de plus à Headley Grange pour préparer - à son aise - le disque suivant. Mais les choses s'arrêtent très vite car d'une part, John Paul Jones se dit "malade" (en réalité, il hésite entre continuer l'aventure zeppelinienne assez stressante finalement, et accepter l'offre qu'on lui fit - très sérieuse - pour le poste de directeur du choeur de la cathédrale de Winchester...véridique!), et d'autre part, Robert Plant a de très sérieux problèmes de voix qui l'empêchent de "gueuler" comme à son habitude. La cause : cinq ans de tournées intensives qui auront tellement usé la voix du beau Robert qu'il doit bien se résoudre à se faire opérer... Au total, Led Zeppelin aura donné plus de 450 concerts en quatre ans (!!!). La voix de Plant ne l'a pas supporté. Il est clair que déjà sur Houses of the Holy on était loin de la perfection vocale des albums précédents. Et malgré son opération de la gorge (il n'a pas pu parler pendant trois semaines), il n'arrivera malheureusement jamais plus au niveau exceptionnel atteint avec le "IV", de par sa puissance vocale hors du commun et les notes suraïgues qu'il allait chercher... De son côté, Peter Grant se garde bien d'en avertir la presse. De fait, l'opération se déroulera dans la plus grande discrétion, et ce n'est que 15 ans plus tard que Percy avouera la chose lors d'une interview.

 

1974

Repos bien mérité pour les quatre Zeppelins qui ne feront pas grand chose (musicalement parlant du moins) durant cette année 74. Pas de concerts donc, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il ne se passera rien. Dès janvier, Led Zeppelin annonce fièrement à la presse qu'il va créer sa propre maison de disque, "Swan Song" (le "Chant du Cygne"). En effet, le contrat de cinq albums avec Atlantic est arrivé à son terme, et le groupe veut désormais avoir le contrôle total sur sa production (ce qui était déjà presque le cas en fin de compte). Un luxe que seuls les plus grands peuvent s'offrir... Les albums suivants de Led Zeppelin sortiront sous ce label, mais continueront néanmoins à être distribué mondialement par Atlantic... Les premiers mois de l'année sont donc exclusivement consacrés au lancement de Swan Song, et Peter Grant - co-président avec le groupe - se met à la recherche d'autres artistes à produire. Il fera une affaire en or avec Bad Company (qui sera numéro 1 aux States et rapportera au groupe encore un peu plus d'argent) mais il fera aussi signer les Pretty Things ou encore Maggie Bell. Swan Song sera aussi l'occasion de produire des artistes peut-être moins connus du grand public mais appréciés à leur juste valeur par le groupe lui-même (ce sera nottament le cas pour leur ami Roy Harper, sorte de troubadour folk un peu déjanté qui n'en demandait pas tant...). La démarche n'est donc pas uniquement de type commerciale...
Pendant ce temps, Robert et Bonzo s'en étaient retournés tranquillement dans la campagne anglaise s'occuper de leurs...fermes (pas vraiment des rock stars comme les autres!), tandis que John Paul veillait bien sagemment sur sa petite famille. Et Jimmy préparait consciencieusement les titres du prochain album dans le studio qu'il fit construire chez lui... En février, le groupe se retrouve à Headley Grange en vue d'enregistrer les titres de Physical Graffiti. La plupart des enregistrements se feront dans le studio mobile de Ronnie Lane (bassiste des Small Faces), et ce jusque fin mai (Physical Graffiti sera l'album du Zeppelin qui aura nécéssité le plus d'heures de studio). Puis Led Zeppelin s'envole pour les Etats-Unis où ils participent à d'interminables soirées pour le lancement de Swan Song... Seule distraction, à Los Angeles, ils rencontrent Elvis Presley. Ils assistaient à l'un de ses concert, et Elvis, qui le savait, averti son groupe de la présence de Led Zeppelin et lui avait demandé de se surpasser. Après le show, ils discuteront avec le King pendant plus de deux heures ! "Nous étions comme de petits garçons devant leur idole" disait Jimmy... Presley, qui en réalité ne connaissait pas grand chose du groupe, dut reconnaître qu'il n'avait écouté que "Stairway to Heaven" qui lui plaisait plutôt bien ! Après cela, les membres du Zep partent chacun de leur côté : John Paul jamme avec Roy Harper et David Gilmour, Jimmy avec Bad Company, Robert met sa voix au repos et Bonzo retourne à la campagne labourer ses champs et collectionner de grosses voitures... Bref, repos total avant une nouvelle tournée US plus gigantesque que jamais, programmée pour accompagner la sortie de Physical Graffiti, puis une tournée mondiale qui devrait les mener en Australie, au Japon et, pour la première fois, en Amérique du Sud. Voilà pour le plan de bataille.

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