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"Black Dog" tire son nom d'un labrador noir errant qui venait souvent rendre visite au groupe pendant les scéances d'enregistrement de l'album, à Headley Grange (un petit patelin dans le sud de l'Angleterre où ils s'étaient basés avec le studio mobile des Rolling Stones). Le groupe ne lui avait donné aucun nom, si ce n'est "chien noir"... Rien à voir donc avec les paroles macho-délirantes de Plant. Le célèbre riff a été trouvé par John Paul Jones. C'est réellement le premier morceau du Zep où il participe autant à l'écriture que Jimmy Page. Pour ce qui est de l'arrangement vocal pour le moins particulier, Page a reconnu tardivement qu'en effet il était influencé par une chanson de Fleetwood Mac, "Oh Well" (sur l'album Then Play On paru en 69). Le drôle de bruit qu'on entend au début ? La Les Paul de Jimmy qui chauffe, prête à cracher ses foudres électriques. "Black Dog" est sorti en 45 Tours le 2 décembre 1971, avec en face B "Misty Mountain Hop". Il se classa en 15e position dans les charts US.
L'intro de batterie sur "Rock And Roll" est tirée de celle d'un titre de Little Richard datant de 1957, "Keep A Knockin". C'était Chuck Connor, le batteur de Little Richard, qui jouait ça à l'époque. Jimmy : C'était à Headley Grange. Nous tentions d'enregistrer "Four Sticks" à ce moment là, et on n'avançait pas... Tout à coup Bonzo joua la batterie d'un morceau de Little Richard. Il y avait une bande qui continuait à enregistrer, et j'ai commencé à jouer une partie du riff. Il n'y avait jamais que 12 mesures, mais on savait qu'on avait quelque chose... On s'est dit : "laissons tomber "Four Sticks" et travaillons là-dessus !". Robert a improvisé des paroles sur le champ - "been a long time since I rock 'n rolled" - et 15 minutes plus tard le morceau était virtuellement achevé. Finalement, on l'a enregistré en 2-3 prises maximum... On peut y entendre le piano d'Ian Stewart des Rolling Stones ("le sixième Stone" comme on l'appelait), qui assistait Led Zeppelin sur le camion-studio loué au groupe de Mick Jagger. Durant ces mêmes sessions à Headley Grange, un jam avec Stewart donna aussi "Boogie With Stu", que l'on retrouvera plus tard sur Physical Graffiti. "Rock And Roll" était le deuxième
45 Tours extrait de l'album, il sortait le 21 février 1972 avec en face
B "Four Sticks". Il se classa en 47e position dans les charts
US.
Ils dégagaient de telles vibrations lorsqu'ils créaient... Je les observais, en studio, trouvant des idées venues de nulle part. "The Battle Of Evermore" en est un bon exemple. Le groupe était assis près de la cheminée à Headley, buvant du thé, lorsque Jimmy s'empara d'une mandoline et se mit à jouer. Je lui ai passé un micro et collé un écho Gibson sur sa mandoline. Jimmy avait apporté cet effet auparavant me demandant d'y jeter un oeil. Tout à coup, Robert s'est mis à chanter et ce morceau suprenant nacquit de rien. - Andy Johns, ingénieur du son sur Led Zep IV Jimmy : Ces accords sont venus comme ça. C'était ma première expérience avec la mandoline. Je présume que les joueurs de mandoline doivent rire, parce que ce doit être quelque chose de tout à fait standard de jouer ces accords, mais peut-être pas avec cette approche... "The Battle Of Evermore" est aussi le seul morceau du Dirigeable où Plant partage le chant avec une personne extérieure au groupe... Robert : Après avoir écrit les paroles, j'ai réalisé que j'avais besoin d'une autre voix, totalement différente de la mienne, pour donner à la chanson tout son impact. J'ai donc demandé à Sandy Denny (du groupe Fairport Convention) de venir chanter sur le morceau... Moi, je chantais toutes les péripéties, tandit que Sandy répliquait comme si elle était le "pouls" des gens sur les remparts. Elle jouait le rôle du crieur public, encourageant les gens à déposer les armes. En concert (tournée de '77), c'était John Paul Jones qui chantait les parties vocales de Sandy Denny ! Le pauvre Jonesy se débrouillait plus ou moins bien... les spectateurs n'en garderont toutefois pas un souvenir impérissable :o)
Les premières notes de "Stairway" sont vraisemblablement inspirées d'un morceau du groupe Spirit, "Taurus", que l'on retrouve sur le premier album de ce groupe paru en 1968. La ressemblance est assez flagrante, même si les accords ne sont pas exactement les mêmes... En outre Led Zeppelin a tourné avec Spirit lors de leur première tournée américaine en 69, ce qui laisse supposer que Page a très bien pu entendre le morceau à l'époque... Ceci dit, il est possible qu'il s'agisse d'une coincidence, mais c'est tout de même improbable. Jimmy avait déjà enregistré des démos de cette introduction acoustique en octobre 70, lors de leur deuxième séjour à Bron-yr-Aur. Une partie du morceau existait donc déjà bien avant que le groupe n'aille à Headley Grange pour préparer et enregistrer l'album, mais la composition finale (dont les paroles de Plant) et les arrangements furent fait à Headley. Le célèbre solo de Jimmy fut joué sur sa
Fender Telecaster (et non sur Les Paul qui était devenu sa
guitare préférée depuis le deuxième album). Il fit trois soli, à chaque
fois différent, et garda "définitivement le meilleur". Quant à Jimmy, pour pouvoir jouer ce joyau en concert, il s'est acheté ce qui deviendra l'une des icônes du dirigeable : la célèbre Gibson double manche (EDS-1275 Doubleneck), avec ses 12 cordes sur le manche supérieur et 6 sur l'autre (le 6 cordes servait pour l'arpège d'intro et le solo, le 12 cordes pour le reste), le tout d'un poids très imposant... Contrairement à ce que l'on peut souvent lire, ce n'est pas Jimmy Page qui a fait construire ce modèle pour lui : il existait depuis 1958 chez Gibson mais sa diffusion était restée confidentielle jusqu'à ce que Jimmy la rende célèbre. John Mc Laughlin par exemple l'a utilisé avant lui... Il n'y a pas de messages satanistes cachés dans "Stairway To Heaven". Pas plus que dans "Hotel California" des Eagles ou d'autres chansons "accusées" de contenir des messages cachés lorsqu'on les passe à l'envers (même s'il existe des cas délibérés, les deux plus connus étant sur "Empty Spaces" de Pink Floyd et sur "Fire On a High" d'Electric Light Orchestra)... En fait ces rumeurs ont été lancées en Californie par un comité de parents puritains et des leaders religieux qui voulaient prouver que le rock menait les enfants au satanisme. Ils ont donc écouté des dizaines et des dizaines de morceaux à l'envers (!) avec l'espérance d'y trouver des "preuves". Sans commentaires...
"Misty Mountain Hop" a été composée par Jimmy à Headley Grange une nuit, alors que le reste du groupe dormait profondément... Le titre figurait en face B du single "Black Dog".
"Four Sticks" a certainement été le titre le plus dur à enregistrer et à mixer de l'album. John Bonham eut l'idée de le jouer avec quatre baguettes sur sa batterie, deux dans chaque main. Jimmy : C'était magique. En fait, nous avions essayé plusieurs façons d'approcher la chose. L'idée était d'avoir une sorte de "feeling abstrait". Nous avions fait plusieurs essais, mais ça n'allait pas... jusqu'au jour où Bonzo a fait ça. Ca donnait un super son. Et le groupe baptisa le morceau "Four Sticks", en référence aux quatre baguettes... Il fut joué une seule fois en concert, c'était en mai 1971 à Copenhague. "Four Sticks" figurait en face B du single "Rock And Roll".
"Going To California" fut écrite un soir à Headley Grange, au coin du feu... L'intro est vraisemblablement tirée du "Go Your Way My Love" de Bert Jansch. John Paul y joue de la mandoline, en plus de la guitare acoustique de Jimmy. C'était un grand classique des sets acoustiques, au même titre que "That's The Way"...
Une version totalement différente d'un vieux blues composé en 1928 par Memphis Minnie (en fait seules les paroles sont véritablement reprises, mis à part le trip "going to Chicago" qui est sorti de l'imagination de Percy...). Page a utilisé sa Danelectro pour le slide. Le fabuleux son de batterie sur "When The Levee Breaks" fut produit en plaçant le kit de Bonzo dans le grand hall d'Headley Grange. Ce qui donna une résonance incroyable. Jimmy : Nous avions essayé de l'enregistrer en studio avant d'aller à Headley et ça sonnait plattement. Mais une fois qu'on a eu ce son de batterie à Headley c'était comme ça - boom!!! Et c'est ça qui a fait toute la différence. Cette entrée de batterie de Bonzo sur "The Levee" est l'un des passages les plus samplés et copiés de l'histoire du rock : des producteurs en ont fait des loops, et on le retrouve sur des dizaines et des dizaines de morceaux rap ou dance (le plus célèbre étant sur "Licensed To Ill" des Beastie Boys). Le morceau fut joué au tout début de la tournée '75, puis abandonné car il nécessitait des micros spéciaux pour la batterie...
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